Enquêtes ethnobotaniques, phytochimiques et biologiques sur les plantes médicinales les plus courantes dans le Sud-Ouest Algérien.

Abstract

Une enquête ethnobotanique sur les plantes médicinales de la région de Bechar, ainsi que des études phytochimiques, antioxydantes, antibactériennes et antifongiques de neuf plantes médicinales folkloriques, largement utilisées dans la médecine traditionnelle dans le sud-ouest de l'Algérie, sont activement menées dans ce travail. L'enquête ethnobotanique a été menée dans le but de recueillir des informations détaillées sur l'utilisation des plantes en thérapie humaine dans la région de Bechar. Au total, 162 espèces de plantes représentant 143 genres et 50 familles ont été utilisées dans le traitement de diverses maladies. Les familles de plantes médicinales les plus rencontrées étaient Asteraceae (18 spp.), Apiaceae et Lamiaceae (12 spp. Chacun). Les feuilles des plantes étaient la partie la plus couramment utilisée. Tandis que la décoction et le cataplasme étaient les méthodes les plus courantes de préparation de médicaments traditionnels. L'évaluation du contenu phytochimique, la puissance antioxydante et l’activité antibactérienne des extraits aqueux et hydrométhanoliques de neuf plantes médicinales folkloriques de la région de Bechar, à savoir : A. nardus, A. schoenanthus, G. alypum, deux espèces de H. scoparia vert & rouge, P. laevigata, R. tripartita, T. gallica et T. nudatum. Parmi tous les extraits, l'extrait aqueux de R. tripartita (276.221±0.079 mg GAE/g) et les extraits hydrométhanoliques de P. laevigata et H. scoparia rouge (245.095±0.037 et 243.609±0.231 mg GAE/g respectivement) ont montré le plus haut Contenu phénolique. Les extraits hydrométhanoliques de P. laevigata, R. tripartita et G. alypum ont montré la teneur la plus élevée en flavonoïdes (646.531±0.234, 510.531±0.023 et 494.197±0.077 mg QE/g respectivement), alors que les extraits hydrométhanoliques d'A. schoenanthus, R. tripartita et H. scoparia vert ont montré la teneur la plus élevée en polysaccharides (356,609±0,005, 350,440±0,049 et 344,957±0,046 mg GE/g respectivement). L'activité antioxydante réalisée par DPPH, FRAP et TAC montre que les deux extraits de R. tripartita présentaient une activité antioxydante totale plus élevée avec une IC50 très faible (15,838 et 19,539 mg / ml respectivement). Les extraits hydrométhanoliques de R. tripartita, P. laevigata, T. gallica et H. scoparia rouge ont la plus forte puissance antioxydante réductrice de ferrique (624.194±0.294, 589.195±0.054, 470.423±0.141 et 436.914±0.153 AAEFRAP/g respectivement). Alors que les extraits aqueux et hydrométhanolique de R. tripartita (426,581±0,1812 et 361,507±0,326 mg AAE/g respectivement) et les extraits hydrométhanoliques de T. gallica, H. scoparia rouge et P. laevigata (295.166±0.165, 289.673±0.051 et 264.108±0.170 mg AAE/g respectivement) possédaient la capacité antioxydante totale la plus élevée. L'activité antibactérienne maximale a été enregistrée contre les souches de référence gram-négatives Pseudomonas aeruginosa et Escherichia coli avec un diamètre d'inhibition maximal de 15.6±0.5 et 15.0±1.4 mm, respectivement, enregistré par l'extrait aqueux de T. gallica. L'activité antifongique a révélé que l'extrait hydrométhanolique de R. tripartita et l'extrait aqueux de T. nudatum étaient les meilleurs pour inhiber la croissance d'Aspergillus nidulans (77 et 66% respectivement).