Contribution à l’étude phytochimique et biologique de deux plantes médicinales Thapsia garganica L. et Prunus persica L

Abstract

Les extraits naturels issus des végétaux contiennent une variété de molécules biologiquement actives. C’est dans ce contexte, et dans le cadre de la valorisation de deux plantes médicinales Prunus persica L. (Feuilles) et Thapsia garganica L. (feuilles et racines), notre travail a été porté sur l’étude phytochimique et biologique des différentes extraits de ces deux plantes. L’extraction sélective des flavonoïdes (fractions : butanolique, acétate d’éthyle et éthéré), des tannins, des saponosides et des alcaloïdes a donnée des rendements acceptables varie entre 0.33% et 3.62% pour les deux plantes. Par contre, le meilleur rendement obtenu été de 18.10% pour les huiles essentielles des feuilles de T. garganica. D’autre part, les teneurs des polyphénols des extraits méthanolique et aqueux des feuilles de P. persica ont été respectivement de (2,5 ; 1,14 mg EAG/100 mg Ms). Tandis que le dosage des polyphénols des extraits méthanoliques des feuilles et des racines de T. garganica a donné les teneurs de (2,21 ; 1,63 mg EAG/100 mg Ms), respectivement. L’identification par CG/SM des huiles essentielles des feuilles de TG a permis d’identifier plusieurs composés à savoir : (+)-3-Carene, 10-(acetylmethyl) (25,69 %), l’alcool furfurylique (10,96 %), le furfural (7,69%), Ethanone, 1-(1H-pyrrol-2-yl) (6,49%), L'acide heptanoïque (6,17%), l’Eugenol (4,24%) et Butyrovanillone (2,57%). La séparation par chromatographie sur colonne nous a toléré d’obtenir 06 composés de la famille des flavonoïdes qui sont par la suite identifiés par RMN 1H et RMN 13C. L’évaluation de pouvoir de piégeage de radical libre DPPH• montre que les différents extraits testés ont un potentiel antioxydant remarquable. Une forte capacité antioxydante du FRAP a été notée dans tous les extraits en comparaison avec celle de l’acide ascorbique. L’activité antibactérienne des différents extraits a été étudiée sur sept souches bactériennes. Cette technique affiche une inhibition importante des extraits contre les Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae, Bacillus cereus et Staphylococcus aureus. Ce qui concerne l’activité antifongique, la méthode de la croissance radiale dans le milieu solide contre deux souches fongiques, illustre une inhibition importante de l’extrait méthanolique des racines de TG contre l’Aspargillus flavus dont il limite la croissance de ce champignon sur un diamètre de 46 mm. L’activité antibactérienne in vivo des extraits des feuilles de T. garganica a été étudiée contre la souche Pseudomonas aeruginosa sur des lapins de race locale. Les résultats indiquent que la fraction éthérique des flavonoïdes inhibe la souche ciblée pour une durée de sept jours, avec une diminution remarquable des tailles des plaies et des degrés de température.