Modélisation prédictive pour le recepage des arbres post-incendie (cas de la subéraie de Zarieffet)

Abstract

L’incendie qui s’est déclenché le 24 Octobre 2022 sur une partie de la subéraie de Zarieffet a fait l’objet d’une analyse de l’état de ses arbres résiduels après une année et 5 mois. Deux configurations ont été prises en compte sur le terrain: 70 arbres rescapés aux cimes remplies et 90 autres aux couronnes altérées. Dans le cadre de la gestion scientifique de la subéraie incendiée, nous avons proposé deux modèles mathématiques prédictifs par régression linéaire multiple afin de trancher sur l’avenir des sujets résiduels en fonction de certaines variables explicatives typiques au chêne liège en plein production (Hauteur, circonférence, épaisseur du liège, état des dommages sur le tronc et la conductivité électrique du liber). Les résultats ont montré que pour les sujets aux cimes remplies, le modèle validé a pris en considération trois variables explicatives à savoir la conductivité électrique (EC), l’état des dommages sur le tronc (ET) et la hauteur de l’arbre (H) : Y (Cime remplie) = 56,01-6,58H-6,11ET+1,93CE. Parmi les variables explicatives, la variables CE demeure la plus influente. En ce qui concerne les arbres aux cimes altérées, le modèle mathématique a mis en lumière quatre variables explicatives, l’état des dommages sur le tronc (ED), l’épaisseur du liège(EL), la conductivité électrique (EC) et la hauteur de l’arbre (H) : Y (Cime altérée) = -78,37-9,49H+9,19ET+6,77EL-1,14CE. Parmi les variables explicatives, les variables ET et EL demeurent les plus influentes. La décision de receper ou conserver les arbres incendiés ne doit pas se confier uniquement à l’apparition en masse des rejets pos-incendie. Il serait plus approprié de contourner minutieusement les autres organes de l’arbre.