Infarctus du myocarde chez les femmes, aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques au service de Cardiologie du CHU Tlemcen.

Abstract

L’objectif de cette étude est d’évaluer le profil épidémiologique, clinique et pronostique des femmes présentant un infarctus de myocarde au niveau de service de Cardiologie CUH Tlemcen dans la période entre octobre 2021 et janvier 2022 et faire la comparaison avec les hommes admis dans la même période d’étude. C’est une étude prospective qui a resencé 51 femmes. L’âge moyen était de 66,65 ans chez les femmes et de 65,9 ans chez les hommes. Nous avons retrouvés une prédominance féminine des facteurs de risque conventionnels : HTA 72,5%(vs 70%), diabète 62,7 % (vs 49,8%) et obésité 37,3% (vs 20,3%) et non conventionnels : dépression 5,9% (vs 1,6%), Stress 76,5% (vs 65,5%) et sédentarité 56,9% (vs 15,8%). La dyslipidémie, le tabagisme et la consommation des drogues sont les seuls facteurs de risque traditionnels fréquent chez la population masculine. Les STEMI sont plus retrouvés dans la population masculine versus féminine. Sur le plan pronostic, les femmes présentent un mauvais pronostic par apport aux hommes avec une mortalité plus élevé et les hommes présentent une meilleure qualité de vie. L’incidence de l’IDM croît actuellement au sein de la population des femmes les plus jeunes en raison d’une augmentation des facteurs de risque cardiovasculaires. Ces facteurs de risque peuvent être prévenus et traités efficacement par une meilleure stratégie d’information des patientes et une approche multidisciplinaire. Une sensibilisation des femmes les plus jeunes pour une prise en charge plus précoce et une attention spécifique portée aux modalités personnalisées de prévention secondaire sont impératives afin d’améliorer leur pronostic.