Structure, fonctions écologiques et pressions dans les zones humides en Algérie. Exemple des marais de la Macta (Tell Occidental, Algérie).

Abstract

L’Algérie, de par sa configuration physique et la diversité de son climat, est riche en écosystèmes terrestres, ressources naturelles les plus précieuses sur le plans de la diversité biologique et de la productivité naturelle sur le territoire. Toutefois, à l’instar de l’ensemble du Maghreb, elles sont menacées et font l’objet de perturbations parfois irréversibles, bien qu’une prise de conscience et une volonté de conservation de la biodiversité soient observées ces dernières années. Les marais sont un bon exemple de l’étude de cette biodiversité. Presque tous les marais ont des caractéristiques communes quant à leur écologie. Cependant, ils ne constituent pas un groupe homogène et ils sont très diversifiés en fonction des régions biogéographiques et climatiques. Le régime hydrologique, les sols, la roche-mère et les caractéristiques physico-chimiques des eaux jouent un grand rôle dans leur écologie. Dans des conditions écologiques extrêmes et instables, partagés sans cesse entre un environnement aquatique et terrestre, souvent isolée, la flore et la faune ont développé dans ces milieux, des adaptations remarquables pour survivre malgré une pression anthropique importante. C’est dans ce but que s’inscrit notre travail de recherche. Il a pour objectif d’aider à la conservation des marais de la Macta situés dans le nord ouest algérien à travers la prise en compte de leurs richesses et de leur fonctionnement écologique. Cette étude s’adresse, en particulier aux gestionnaires des sites remarquables en Algérie comme les hot post de la biodiversité méditerranéenne. La méthodologie adoptée repose sur la collecte de l’information nécessaire pour identifier les différents habitats, décrire le fonctionnement écologique de ces écosystèmes pour permettre une meilleur gestion et restauration des sites dégradés.