«Le médecin face aux traumatismes du rachis cervical ! L’intérêt de l’examen neurologique initial dans la prise en charge médico-légale adéquate des victimes. Etude rétrospective au service de neurochirurgie du CHU de Tlemcen».

Abstract

Introduction : En médecine le cou est un carrefour vital, aéro-digestif, une région du corps souvent négligée par nos confrères ou mal investigués, constitue une zone spécifique sur les deux plans, « anatomique et médico-légale ». Le traumatisme de rachis cervical est un motif de consultation fréquent en médecine générale, dans un cadre traumatique urgent voire vital, dont les médecins s’acharnent à sauver les vies des victimes, en oubliant ou en sous-estime l’intérêt d’un constat initial sur les lésions initiales qui étaient à l’origine de la mort ou de l’invalidité. Objectif : Élaborer une conduite à tenir d’examen neurologique adéquate dans la prise en charge médico-légale des traumatisés du rachis cervical Matériel et méthodes : L’étude a été faite sur les 11 dossiers de l’année 2022 des victimes blesses au niveau de la région cervicale ; tirés des consultations et hospitalisations du service de neurochirurgie CHU Tlemcen. C’est une étude rétrospective qui cherche à faire montrer L’intérêt de l’examen neurologique initial dans la prise en charge médico-légale adéquate des victimes lors des traumatismes du rachis cervical ! Résultats : prédominance des sujets jeunes blessés du cou par rapport aux consultants âgées Les hommes représentent le sexe le plus touché par les traumatismes de rachis cervical En analysant l’évolution du nombre des blesses du cou au cours de l’année on constate une nette augmentation pendant la période estivale. Les fractures –luxations s’étaient la lésion la plus fréquente et les accidents de voie publique reviennent comme la première circonstance à l’origine des traumatismes de rachis cervicales. Discussion : Le nombre des consultations a reconnu une recrudescence pendant la région estivale, où on assiste à une période très mouvementée de la population et donc une hausse des violences et des accidents de la circulation. Les victimes mineurs n’ont pas étaient épargnées par la violence cervicale, ça reste un motif de consultation impressionnant voir choquant pour cette catégorie fragile de la population Selon notre étude, les accidents de voie publique étaient les circonstances dominantes à l’origine des blessures cervicales, région vitale Conclusion : Le futur médecin généraliste ne devrait pas négliger le cou dans ses constatations, il devrait avoir des constatations basées sur des preuves scientifiques, qui permettront aux juges de rendre justice. La prise en charge médicale devrait répondre à des normes éthiques, déontologiques et techniques, devant les victimes d’agressions, plus spécifiquement des violences cervicales. Le médecin, exerçant dans le secteur public ou libéral, a des obligations professionnelles, éthiques, déontologiques et sociales, il participe par son savoir-faire, et par ses engagements à servir et faire valoir les droits de ces concitoyens.