embolie pulmonaire et la COVID 19 : une serie de cas

Abstract

Introduction L'embolie pulmonaire est la 3ème cause de décès après les maladies cardiovasculaires et les cancers. C’est la survenue d'une occlusion aigue ou subaiguë, partielle ou totale du tronc ou d'une des branches de l'artère pulmonaire par un corps étranger circulant, le plus souvent un caillot fibrino-cruorique migré à partir d'une thrombose veineuse profonde. L'anatomopathologiste allemand Virchow a été le premier à décrire l'embolie pulmonaire à l'occasion d'une autopsie. Depuis, de nombreuses études autopsies ont largement contribué à élucider les mystères de cette maladie. Elle est toujours à considérer comme une maladie fréquente et grave, en particulier chez les patients instables sur le plan hémodynamique, chez les personnes âgées ou chez les patients avec pathologie sous-jacente sévère en particulier cardio pulmonaire. Matériels et méthodes  But : Réaliser une étude sur les patients hospitalisés atteints d’embolie pulmonaire durant la période de la covid 19 (2020/2021)  Objectifs : Déterminer les facteurs de risques incriminés dans la genèse de l’embolie pulmonaire ainsi que l’implication de la Covid 19, l’importance de la prévention  Type de l’étude : Il s’agissait d’une étude cohorte rétrospective  Période d’étude : a concerné les patients durant 24mois (2020-2021)  Lieu : au niveau du service de cardiologie CHU Tlemcen  Les critères d’inclusion : étaient les patients des 2 sexes et de tout âge vus en consultation ou admis en hospitalisation au service de cardiologie pour une embolie pulmonaire  Les critères d’exclusion : les patients vus au niveau des urgences de cardiologie pour suspicion d’embolie pulmonaire et dont les examens complémentaires revenus négatifs ont exclus le diagnostic d’EP Résultats Au total 45 patients ont été hospitalisés au niveau du service de Cardiologie Tlemcen pour embolie pulmonaire soit une prévalence de 4%. Le sex ratio femme/homme était de 2,4. L’âge moyen des patients était de 56ans +/-14ans. les facteurs de risques cardiovasculaires étaient dominés par l’hypertension artérielle (46,66%), diabète (37,77%) , obésité(22,22%) et la dyslipidémie(20%).les facteurs de risque de la maladie thromboembolique veineuse étaient majoritairement dominés par l’alitement (28.88%) la thrombose veineuse profonde (28,88%) l’infection covid 19 (22,2%) et le post chirurgie (20%).l’Echo doppler cardiaque trans thoracique montrait une fraction d’éjection du ventricule gauche conservé FEVG > 50% dans plus de 95% des cas sans retentissement sur les cavités droites et une PAPS normale .un Angioscanner thoracique a été réalisé chez 80% des patients (36patients) et objectivait un thrombus de l’artère pulmonaire . la scintigraphie pulmonaire a été réalisé que chez 13.33% des patients (6patients).Le traitement était fait de Héparine a Bas Poids Moléculaire à dose curative avec relais Anti Vitamine K .le taux de létalité était de (13,33%). Conclusion L’embolie pulmonaire est une maladie fréquente et grave, son diagnostic repose sur des stratégies bien validées associant le plus souvent l’évaluation de la probabilité clinique, le dosage des DD et l’Angioscanner thoracique. L’embolie pulmonaire reste une maladie grave du fait du risque de mortalité qu’elle entraine malgré les progrès de la thérapeutique, cette pathologie est la conjonction de plusieurs facteurs de risques qui rendent sa pathogénèse très complexe. L’EP pose un problème thérapeutique à cause du coût élevé des examens complémentaires La prévention reste donc l’arme efficace. De ce travail 3 constats sont ressortis :  La prévalence de l’embolie pulmonaire est relativement faible chez nous (à Tlemcen) mais probablement sous-estimée.  la prédominance féminine écrasante  l’importance des facteurs de risque cardio-vasculaires et thromboemboliques avec une distinction pour la COVID 19 dont l’implication dans la genèse de cette pathologie est directe se rapprochant même de celle de l’alitement ou encore de la thrombose veineuse profonde