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Titre: Etats des lieux de prescriptions, de gestion et de consommation des psychotropes en pharmacie d’officine du mois d’octobre 2019 - Wilaya de Tlemcen
Auteur(s): medjahed, soraya ihssen
charef, yamina
Date de publication: 28-jui-2020
Résumé: Le pharmacien d’officine en Algérie est souvent exposé, quant à la gestion des psychotropes, à de lourdes sanctions judiciaires comme un arrêt d’exercice, des mandats de dépôts et des mises sous contrôle judiciaires voir des incarcérations. Entre 2017 et 2018, une cinquantaine de pharmaciens d’officine ont été soumis au contrôle judicaire et quatre ont écopé de quelques années de prison ferme (8),(9). Une des raisons principales c’est la dépendance et la toxicomanie que peut engendrer la prescription et la dispensation des psychotropes au sein de la société d’où la plus grande fermeté des autorités. Objectif : Notre étude a tenté de comprendre le circuit de soins des patients sous psychotropes en ville et plus particulièrement en pharmacie d’officine qui a la responsabilité de gestion et de dispensation de cette classe thérapeutique. Et cela en connaissant l’état de prescription des psychotropes et de leur consommation par les patients ainsi que leur gestion par le personnel officinal au sein de la wilaya de Tlemcen. Matériels :Listedes pharmaciens d’officine de la Direction de Santé et de la Population (DSP) Tlemcen ainsi qu’un questionnaire que nous avons établi et validé. Sans oublier la base de données médicamenteuses Thériaque® Méthodes : Notre étude est longitudinale, descriptive et multicentrique. Elle s’est déroulé du mois de juillet 2019 à fin janvier 2020. Le critère d’inclusion pour les pharmacies d’officines,tirés au sort, est que le titulaireaccepte notre étude. Pour ce qui est des patients, tut âge confondu, c’est les clients des pharmacies participantes à l’étude. Et enfin, les prescriptions analysées sont celles où figurait au moins un psychotrope durant le mois d’octobre 2019. Trois volets ont été analysé : l’équipe officinale et ses spécificités ; la prescription et le patientpour évaluer son besoin en conseil et son niveau d’observance. Résultats : 62% des pharmacies visitées se situaient au centre-ville de Tlemcen. La moitié de ces officines étaient composées au minimum de 03 salariés qui n’avaient aucune formation médicale. A la question « quelles classes de psychotropes sont les plus dispensés en officine »la réponse a été antidépresseurs, anxiolytiques et neuroleptiques (36%, 26% et 18%) ce qui est différents de ce qui a été analysé sur prescriptions à savoir antidépresseurs, antipsychotiques et anxiolytiques (33%, 22% et 21%). 60% d’entre eux reconnaissent ne pas savoir identifier les associations inappropriées. Pour ce qui est des patients sous psychotropes, 13% des prescriptions servis avec la carte CHIFA (93% étaient assurés) contiennent au moins un psychotrope. La paroxetine et l’amitryptilinesont les plus prescrites comme antidépresseurs (25 et 24%). Pour les antipsychotiques c’est l’olanzapine, la rispéridone et la lévomépromazine (21%, 18% et 16%). Les anxiolytiques les plus prescrits sont le prazepam, le bromazepam et le clorazépate( 36% ,29% ,20%). 78.33% des patients reconnaissent ne pas pouvoir définir leur maladie. Quant à leur niveau d’instruction, plus du tiers était sans instruction et 65% des patients interrogés (65%) étaient sans profession. Plus du cinquième des patients ne connaissent pas la dose journalière de leur psychotrope avec 37% qui reconnaissent certains effets indésirables en lien avec la prise des psychotropes. Les signes de toxicité qui apparaissent chez certains psychotropes ne sont pas connue par la majorité des patients (98%). Ces patients disent avoir des informations pharmacologiques dans 23% des cas par le pharmacien d’officine et 19% du web. Plus du tiers des patients (42%) sont dépendants de la famille, voire par des tierces personnes. 63% des patients ont déjà eu des tentatives d’arrêt du traitement psychotrope sans avis médical et ce pour amélioration de leur état général (37%) et traitement lourd à gérer (32%). Les tentatives de réduction de doses a engendré une souffrance physique et/ou psychique dans 13% des cas et 19% avec un malaise minime. Il y a eu aussi des tentatives d’augmentation de doses dans 95% des cas. Le désir irrésistible de prendre son psychotrope, souvent ou parfois, s’élève à 25%.19% ont une mauvaise observance. L’analyse pharmaceutique réalisé sur la base de donnée Thériaque®a relevé, à postériori, 160 risques d’interactions dont 80% à prendre en compte. Les antipsychotiques (48%), les antidépresseurs (24%) et les anxiolytiques (15%) sont les plus concernés par cette PPT. Discussion et conclusion : Notre étude, qui est la première en son genre en Algérie, a montré que les psychotropes sont d’une très grande importance dans les prescriptions et la dispensation des médicaments en officine. Plus d’une ordonnance sur dix concerne cette classe thérapeutique d’où la nécessité de former les équipes officinales, qui reconnaissent leur ignorance, sur ces médicaments.Les classes sur lesquelles nous devrions mettre l’accent, pour former les équipes afin de procurer les meilleurs conseils aux patients, sont les antidépresseurs, antipsychotiques et anxiolytiques (33%, 22% et 21%). Une attention particulière devrait être prise pour les médicaments les plus demandés au comptoir pour un détournement d’usage que sont les anxiolytiques benzodiazépiniques (bromazépam (36%), du prazépam (25%), du clonazépam (14%), du clorazépate (8%) et du lorazépam (4%).
URI/URL: http://dspace.univ-tlemcen.dz/handle/112/20315
Collection(s) :Rapport du Stage Pharmacie



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