Modélisation et optimisation de la croissance et du fonctionnement du cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica Manetti) dans le Djurdjura par l’intégration de descripteurs écologiques et dendrométriques.

Abstract

L’objectif de ce travail est d’appréhender le comportement du cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica Manetti) et d’optimiser son fonctionnement. Sur des peuplements naturels et des plantations du Djurdjura, les aspects liés à la croissance en hauteur, en diamètre et radial ainsi qu’au développement du houppier ont été abordés par l’étude de leur réponse à plusieurs descripteurs du milieu (sol, climat, topographie, lumière) et sylviculturaux (densité et compétition). L’analyse descriptive des reboisements a confirmé les potentialités productives du cèdre de l’Atlas et sa faculté à coloniser des zones de montagne contrastées. La pertinence du choix de la distribution des probabilités de Weibull dans l’établissement d’un modèle de répartition des tiges, aussi bien sur peuplements réguliers ou d’allure jardinée, est mise en évidence. L’étude de la structure du couvert par le biais de plusieurs attributs morphologiques des couronnes a mis en exergue la réaction des houppiers du cèdre à la densité et au degré de pénétration de la lumière. La biomasse foliaire estimée à partir des paramètres biométriques des houppiers s’avère positivement corrélée avec le taux de bois fonctionnel (aubier). Il est clairement établi que les facteurs environnementaux favorables s’accompagnent d’une proportion d’aubier élevée où le processus de duraminisation démarre précocement. L’effet de la densité et de la fertilité sur la croissance en hauteur et en diamètre est mieux expliqué par des modèles de forme hyperbolique. Les résultats montrent aussi le rôle réducteur des compétitions sur l’élancement et le grossissement des arbres. Mots clés : Optimisation, fonctionnement, cèdre de l’Atlas, Djurdjura, descripteurs.