enquête sur l'acceptation et les connaissances des médecins des wilayas de Tlemcen et de Ain Témouchent en phytothérapie

Abstract

Les plantes ont été le premier et le principal outil thérapeutique pendant de nombreux siècles et dans de nombreuses civilisations. Aujourd'hui, la pratique de la phytothérapie est toujours d'actualité dans les pays en voie de développement comme l'Algérie. Malheureusement, l'utilisation des plantes médicinales en Algérie se fait de manière anarchique, non contrôlée et non réglementée et, par conséquent, de graves conséquences peuvent affecter les patients et compromettre leur bonne prise en charge, d'autant plus que cette utilisation est souvent associée au manque de formation et de connaissance d'une grande partie des médecins algériens sur les bienfaits et les risques des plantes médicinales. Cette étude vise à déterminer la relation entre les connaissances des médecins algériens sur les plantes médicinales et leur acceptation de la pratique de la phytothérapie. Une étude transversale a été menée dans différents établissements de santé de deux régions (Tlemcen et Aïn Témouchent ). L'outil principal qui a été utilisé pour recueillir les données requises était un questionnaire auto-administré qui a été spécifiquement développé et approuvé par les chercheurs pour répondre aux objectifs de l'étude. Les données recueillies ont été traitées par deux logiciels statistiques : SPSS et R++. L'étude a révélé que 54,85% des médecins participants avaient des connaissances inférieures à la moyenne sur les plantes, et plus de la moitié d'entre eux ont acquis leurs connaissances par auto-formation. En outre, les résultats montrent que 30% des médecins ont tendance à utiliser des médicaments à base de plantes, alors que seulement 12% les prescrivent à leurs patients. Il est intéressant de noter qu'une grande majorité (81,4 %) des participants ont exprimé le désir d'améliorer leurs connaissances sur les médicaments à base de plantes et qu'il existe une relation hautement significative entre les connaissances des médecins et leur acceptation des médicaments à base de plantes (test de Spearman : p=0,00066). Presque tous les médecins (87,55 %) ont convenu que la connaissance des plantes médicinales est importante pour eux et qu'elle devrait être incluse dans le programme d'études générales en médecine.