VERS UNE REVITALISATION DE LA VILLE COLONIALE DE GHAZAOUAT PAR UNE RECONCILIATION VILLE-MER Cas d’étude : Centre ancien de la ville de Ghazaouat, ilot de l’usine ALZINC

Abstract

Le patrimoine bâti représente l’héritage culturel que nous a transmis le passé. Il évoque une grande valeur spirituelle et transcrit de la manière la plus expressive l’histoire de la civilisation humaine. Les villes algériennes ont vécu plusieurs strates durant le temps, leurs donnant une grande richesse architecturale et urbaine, nous ne devons pas oublier que chaque époque a ses réussites, le problème est de savoir découvrir et apprécier ces réussites afin de le sauvegarder. Nous citons ainsi le passage de la colonialisation française qui constitue de nos jours une partie essentielle de la mémoire des Hommes. Ce patrimoine aux grands traits stylistiques a connu après l’indépendance du pays un déclin majeurs voulu par les autorités, considérant ce dernier comme des séquelles du colonialisme et cela met en péril la diversité culturelle que symbolise le territoire du pays. Nemours, ou communément Ghazaouat, est l’une des villes coloniales algériennes qui représente un témoin éloquent de cette situation, c’est dans cette optique, que notre recherche s’intéresse à l’étude du centre ancien de Ghazaouat et plus précisément la zone charnière entre la ville coloniale et la zone portuaire. L’enclavement créé par la rupture physique et visuelle du port et la destruction de son cadre bâtis de la part des autorités, ainsi que le manque d’animation fréquent dans la zone, ont motivé notre choix. Notre intervention autant urbaine qu’architecturale, est présentée comme l’une des possibilités de réponses à cette problématique et vient dans l’intérêt de recréer cette liaison perdue entre les deux entités et de ressusciter le coeur de la ville en lui donnant une meilleure image, dans l’espoir de transmettre l’histoire vécue du lieu à travers la mise en lumière des éléments signifiants présents dans cette ville ainsi que de remédier aux problèmes locaux de manque de divertissement ainsi que d’équipements de détente et d’échange.