Carcinomes thyroïdiens différenciés avec métastase à distance

Abstract

Les carcinomes thyroidiens différenciés avec métastase à distance. La révélation des carcinomes thyroïdiens différenciés par des métastases à distance est rare. Celles-ci peuvent être rattachées à leur origine thyroïdienne grâce à l'histologie et surtout l'immunohistochimie. Ce travail est une étude rétrospective de type analytique, une étude cas/ témoin a été réalisée sur une série de 80 patients (cas= 20, témoin= 60) admis au service médecin nucléaire du CHU de Tlemcen. Le recueil des données nécessaires à cette

étude a été établi sur une fiche d'exploitation et traitées par Microsoft Excel et SPSS 25.0. Notre série se caractérise par un moyen d’âge du diagnostic de 44,34 (±14,35) ans. Le sexe féminin prédominant dans notre population. La consanguinité est faible chez la plupart des patients. Le motif de consultation était un nodule dans 80% des cas, 11,3% sont diagnostiqués fortuitement, 2,5% par des signes d’hyperthyroïdies, d’autres diagnostics ont été posés par la découverte de douleur osseuse et divers autres signes cliniques peu fréquents (1,3%). Le nombre des patients ayant un nodule est de 62 (77,5%) et 16 patients ayant 2 nodules (20%) et on observe 2 patients ayant 3 nodules (2,5%). Dans notre population le nombre des patients ayant une atteinte ganglionnaire est 33 (41,3%) et 47 (58,8%) patients n’ayant pas d’atteinte ganglionnaire. 43,8% des patients ont une taille de nodule inferieur à 10mm et 28,8% ont une taille entre 10 et 20 mm, les 27,5%, ont une taille supérieure à 20 mm. Le carcinome papillaire est le plus fréquent

dans notre population, il a été observé dans 58,8%, suivit par le cancer papillaire dans sa variante vésiculaire observé dans 11,3% et enfin le cancer vésiculaire

observé dans 30%. 38,8% des patients sont carencés en iode et 61,3% n’ont pas la carence. Les localisations des métastases étaient pulmonaires dans 70% des cas, osseuses dans 50% (la localisation plus observée se situe au niveau du bassin, et représente 20%, ensuite le thorax et rachis représentent les 15% et enfin la crane représente les 5%). L’évolution à long terme était favorable avec une rémission complète obtenue dans 70% pour les cas et 100% pour les témoins, les 30% des cas ont une évolution défavorable. Le pronostic des CTD est meilleur que celui des autres cancers épithéliaux, mais s’assombri s’ils sont révélés par des métastases à distance. La surveillance à très long terme est obligatoire. Mots clés : Cancer thyroïdien différencié- Carcinome papillaire - Carcinome vésiculaire -Métastases à distance - Métastase osseuse - Métastase pulmonaire - Thérapie ciblée.