EVOLUTION DE L’ESPACE PUBLIC DANS LE LOTISSEMENT LA STRUCTURE URBAINE ET LA MOBILITE

Abstract

L’usage de la voiture devient de plus en plus le moyen de se mouvoir de chacun d’entre nous. En plus de la saturation des voies de circulation et de la pollution engendrées par ce mode de déplacement, on note des problèmes de santé publique liés à l’immobilité des habitants. Petit à petit nous perdons la culture de la marche à pied. Dans le monde le principe du tracé des voies des quartiers résidentiels développé au 20e siècle basé sur la spécialisation des fonctions des routes, a montré ses limites. La connectivité des voies s’avère indispensable pour faciliter et diversifier les modes de déplacement. Dans ce travail, nous démontrons qu’en plus de la connectivité des voies internes du lotissement, la hiérarchie des voies clairement exprimée, la lisibilité du tracé et la continuité des rues structurantes du lotissement sont des critères qui devraient aussi être assurés pour faciliter et diversifier les modes de déplacement des individus. Les voies principales de la ville doivent être continues et bien connectées pour assurer l’intégration du lotissement dans son environnement immédiat et ainsi la cohérence de l’ensemble. Un indice de connectivité acceptable des voies intérieures du lotissement, reste insuffisant pour son bon fonctionnement. Pour identifier les principes conceptuels favorisant la cohérence et facilitant la mobilité une étude théorique a été menée. Elle englobe deux branches : l’une porte sur le tracé des lotissements et tissus anciens ayant permis l’émergence de villes avec leurs centres urbains supports de diverses activités ; l’autre traite les travaux de recherche scientifiques actuels qui s’effectuent sur le sujet. Afin de vérifier l’impact de ces principes sur le terrain, la ville de Tlemcen a servi de cas d’étude. L’analyse de quelques lotissements a permis d'observer l'impact de l’absence de ces facteurs dans la conception des lotissements sur le fonctionnement global et le mode de déplacement des individus. On constate alors, l’usage systématique de la voiture par les habitants dans tous les cas étudiés. Cela engendre des conséquences négatives sur l’environnement et sur la santé publique. Notre contribution éclaire les concepteurs et les décideurs politiques sur l'importance de la forme du tracé du réseau routier dans la cohérence globale, en fluidifiant le trafic et encourageant les modes de déplacement alternatifs.