Étude du taux des péritonites post-opératoire au service de chirurgie général A
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University of Tlemcen
Abstract
Dans ce vaste cadre des complications septiques de la Chirurgie digestive et
pelvienne, les péritonites postopératoires (PPO) occupent une place bien
particulière. D'étiologies diverses, le diagnostic reste difficile à cause du
caractère larvé des symptômes locaux qui contraste avec l'intensité et la variété
des manifestations générales. C'est une affection redoutable et la plus redoutée
Malgré sa faible fréquence. Le but de notre étude était de mieux cerner les
multiples facteurs épidémiologiques, diagnostiques, décisionnels et
thérapeutiques qui concourent à l'amélioration d'un pronostic encore trop grave.
la forme de PPO la plus décrite au cours de notre enquête est la péritonite par
désunion anastomotique ou par lâchage d’anastomose cependant la particularité
des PPO réside dans le fait qu’elles sont difficiles à diagnostiquer
Pour essayer de formuler un diagnostic précis et le plus précoce possible,
l'Association Française de Chirurgie (AFC), sur 68 dossiers, a pu préciser le
nombre et la chronologie de ces différents groupes de signes les uns par rapport
aux autres Ainsi le plus grand nombre de signes biologiques est déjà présent dès
le 3e jour postopératoire,les signes extra-abdominaux le 4e jour et les signes
abdominaux le 5e jour40 .De nombreux auteurs, en particulier LOYGUE et
PARC41GERMAIN et FAGNIEZ 42se sont attachés à essayer de préciser et de
définir d'une part lescritères conditionnels de temporisation chirurgical Il suffit
de 2 critères de gravité clinique et biologique, voire quelquefois un seul
suffisamment significatif pour décider la ré intervention immédiate. A ce titre,
l'absence de réponse clinique et biologique à une réanimation correcte est
souvent un signe de très grande valeur.
Les FDR associés à cette étiologie sont liés majoritairement à la chirurgie
initiale à savoir le caractère septique, le mode de recrutement, le site opératoire,
et le geste chirurgical. la décision de ré intervention chirurgicale ne dépend pas
uniquement du chirurgien. En effet, dans notre contexte, la pauvreté du plateau
technique et le défaut d’expertise de certains appareils au sein de notre structure
hospitalière sont autant d’éléments qui peuvent entretenir le retard diagnostic,
différer le geste chirurgical réparateur et entraver la mise en route d’un
traitement médicamenteux adéquat.Il en résulte une morbi-mortalité .L’amélioration du pronostic est basée sur un diagnostic précoce avec une
évaluation minucieuse de l’opéré pour mieux reconnaitre des différents facteurs
de risque les facteurs influençant la qualité de ses défenses (dénutrition,
infection) pour y opposer chaque fois que possible un mode de correction
adapté. L’implication d’un chirurgien « senior » , Le bon sens, l'expérience et
surtout la coopération confiante du couple "Chirurgien-Réanimateur"... doit
permettre des ré-interventions dans de meilleures conditions avec un pronostic
amélioré grâce à une bonne démarche diagnostique.