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Titre: ALLERGIE AUX PROTEINES LAIT DE VACHE
Auteur(s): Metioui, souad
Date de publication: 2017
Résumé: L'APLV se définit comme une hypersensibilité immunologique aux protéines lactées bovines. Elle fait partie des allergies les plus fréquentes chez le nourrisson. Elle touche 2 à 3% des enfants entre la naissance et 2 ans. On a observé ces dernières années une augmentation du nombre de cas d'APLV et d'allergies alimentaires en général. Cette augmentation est très probablement multi-factorielle : pollution, habitudes alimentaires, industries agro- alimentaires, diminution de l'allaitement maternel, flore intestinale... Les antécédents familiaux d'atopie sont un des principaux facteurs de risques de développement d'allergies alimentaires. Cette prédisposition est amplifiée par l'immaturité digestive et immunologique du nourrisson qui aura plus de risque de devenir allergique aux protéines du lait de vache (dont les plus courantes sont : la β-lactoglobuline, les caséines et l'α-lactalbumine). De plus, il est très exposé à ces protéines du fait de son alimentation exclusivement lactée durant les premiers mois de sa vie. L'APLV s'exprime de façon très variable, ses manifestations cliniques et ses mécanismes d'apparition peuvent se traduire manière très différentes d'un cas à l'autre. Cette variabilité clinique est souvent responsable de la difficulté à établir le diagnostic de façon précoce. Les manifestations digestives et cutanées sont les plus fréquemment rencontrées. Le diagnostic comporte différentes étapes, dont l'interrogatoire qui reste l'étape indispensable, et le test de provocation orale qui en apporte la certitude. Le diagnostic pourra être complété par des tests cutanés spécifiques et/ou des dosages d'IgE spécifiques. La prise en charge de l'APLV s'effectue en deux temps : soit l'enfant a un risque important de développer une APLV, dans ce cas seront mises en place des mesures de prévention primaire ; soit une APLV a été diagnostiquée avec certitude chez le nouveau-né, alors débutera la prévention secondaire (traitement). Les mesures de prévention primaires ne sont pas toujours simples à appliquer du fait qu'elles doivent être adaptées à chaque cas. Ces mesures seront recommandées en fonction du risque qu'aura l'enfant de développer une APLV. C'est l'allaitement maternel qui est conseillé en premier lieu, car il apporte tous les éléments nécessaires à la maturation du nourrisson. L'intérêt d'un régime d'exclusion des 155 Protéines du lait de vache chez la mère lors de la grossesse et de l'allaitement est discuté. Les bénéfices et les risques doivent être précisément étudiés, ce type de régime ne devra pas être réalisé sans un suivi médical. La mise en route d'un régime d'exclusion doit toujours être validée dans son indication et dans son efficacité. Il faudra s'assurer de l'absence de carences nutritionnelles induites. En remplacement de l'allaitement il sera vivement conseillé d'avoir recours à un lait HA jusqu'à l'âge de 6 mois, où doit être débutée la diversification alimentaire. Celle-ci aura volontairement été retardée à 6 mois, et les aliments les plus allergisants (oeuf, poisson, kiwi, soja, arachide...) seront introduits plus tardivement. La prévention de l'APLV pourra être envisagée aussi grâce au recours aux probiotiques, qui constitueraient une nouvelle approche par leur action bénéfique sur la production d'IgA. Les probiotiques s'avèrent également efficaces dans le traitement des allergies. En cas d'APLV, le traitement de base est l'exclusion de toute protéine du lait de vache. Ici l'allaitement est aussi préconisé, et dans les autres cas ce sont les hydrolysats poussés de protéines qui sont à utiliser. Bien qu'elle soit rare l'allergie aux hydrolysats existe et seul un lait à base d'acides aminés sera efficace dans ce cas. Le régime alimentaire de l'enfant devra être surveillé de près lors de la diversification alimentaire, qui devra ici aussi être retardée à 6 mois. Mais les contraintes diététiques liées à ce régime sont de courte durée, car dans la majorité des cas l'APLV guérit spontanément avant l'âge de 2 ans. La réintroduction du lait est généralement envisagée à partir d'un an, et il peut être possible en cas d'échec de suivre des protocoles de désensibilisation
URI/URL: http://dspace.univ-tlemcen.dz/handle/112/10274
Collection(s) :Rapport du Stage Médecine

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