Profil épidémiologique des dysfonctionnements de l’appareil manducateur au service de Parodontologie du CHU Tlemcen

Abstract

Les dysfonctions de l’appareil manducateur (DAM) sont des pathologies complexes, en témoigne ses nombreuses appellations. Son caractère multifactoriel rend son diagnostic compliqué et sa prise en charge difficile. Ce travail rapporte les résultats d’une enquête épidémiologique transversale sur la prévalence des dysfonctions de l’appareil manducateur. Notre étude a été réalisée au sein du service de parodontologie du Centre Hospitalo-universitaire de Tlemcen chez 126 patients âgés de 12 ans à 69 ans. Pour déterminer le profil épidémiologique des patients atteints d’un DAM; un examen clinique complet et détaillé reporté sur une fiche clinique, ainsi qu’une fiche d’enquête spécifique étaient remplis pour chaque patient. Nos résultats avaient montrés que les DAM étaient plus fréquents chez les femmes (77,8%), le motif de consultation le plus récurrent était la douleur (39,7%), musculo-articulaire et unilatérale dans 56,3% des cas. La classe d’âge la plus touchée était celle des adultes jeunes âgés de 21 à 30 ans (37,3%). 85,8% de nos patients ont déclaré la notion de stress. 42,9% avaient un DAM modéré selon l’indice d’Helkimo, le diagnostic majeur est le déplacement discale réductible (39,7%).Ces résultats étaient en concordance avec ceux retrouvés dans la littérature. Une association significative était observée entre le stress et la douleur (p˂0,001) et l’indice d’Helkimo (p=0,001). Ainsi qu’entre l’hypertrophie et le bruxisme (p=0,001). Le DAM est une pathologie très fréquente chez les femmes jeunes adultes. Bien qu’il soit multifactoriel le stress reste un facteur étiologique très important d’où la nécessité d’une thérapie comportementale au fur et à mesure du traitement du DAM.